Une fois au chaud dans l’immense maison familiale, les agriculteurs expliquent que les difficultés du métier peuvent également être financières. Se lancer dans la production de patates demande beaucoup d’argent. Il faut donc savoir à qui on va vendre avant de commencer. « Moi j’ai repris en partie les contrats de mes parents même si nous en avons de nouveaux chaque année». Les accords sont mis en place un an avant de planter. MacCain, Farm Frites, Agristo, ces géants du commerce transforment les pommes de terre pour ensuite les revendre aux fast-foods ou aux grands magasins en fonction de la variété. Les contrats avec les entreprises permettent un revenu stable à l’agriculteur. Il y a également une partie de la production vendue en “libre“. Cela se fait en fonction du prix du jour. L’année passée une tonne de patate valait 25€ car la récolte avait été très fructueuse. Cette saison, dû à la sécheresse de l’été, la tonne est dix fois plus chère. «Cette année ne va pas être facile, mais les Innovators et les Fontanes ont quand même bien supporté le climat.

Par contre chez d’autres producteurs ça sera la catastrophe!».

Le nuit tombe sur le domaine des Geeraerts mais ne les stoppe pas pour autant.

«Il y a toujours du travail dans une ferme! On s’arrêtera quand on sera trop vieux!», lance l’agriculteur septuagénaire.